Mission: Retour d'enfants ! (Kyoshiro et Tsurugi)

Les deux ninjas quittèrent les bureaux de la Kazekage suivit d'une dizaine d'enfants tannants, indisciplinés et débordants d'énergie. Il faut les comprendre, certains ont été kidnappé, enfermé et enchaîné depuis si longtemps qu'ils ont de l'énergie à revendre. Seul point qui ne se coordonne pas à l'attitude des gamins, Kyoshiro lui n'a plus l'énergie pour s'amuser de la cadence frénétique de ces petits.

Si ça ne tenait que de lui, il aurait préféré refuser cette mission qui, avouons-le, est exactement le genre de tâche nécessaire à la préparation des genins en vue de leur examen chunnin. Cela nécessite de la patience, de l'autorité, du leadership et un bon sens de l'initiative. Mais une autre raison le poussa a accepter sans rechigner cette ''mission''. Il admirait la Kazekage par-dessus tout. Kyoshiro a toujours apprécié les filles et c'est généralement réciproque. Mais Rika Aizawa n'est pas qu'une simple jolie fille de son âge, du moins pas à ses yeux. Il voit en elle une personne déterminée, coincée entre ses obligations et son envie d'être comme les autres filles, ce qui lui vaut ce petit côté nostalgique et mélancolique. Elle est patiente, radieuse et adorable. Bien entendu, le jeune chunnin ne connaît rien de ses secrets personnels, mais ça ne change pas qu'il la prend en respect et fera tout pour lui plaire et la soutenir, même en accomplissant ce genre de tâches si elle lui demande son aide. Elle incarne la preuve même que ce n'est pas l'âge qui détermine la capacité à gouverner, mais bien le raisonnement, la détermination et le courage du coeur.

Ils sortirent donc, lui, Tsurugi et la ribambelle de petits montres. Se retournant vers son homologue ninja, il trouva un court moment de répit pour se présenter.

- Salut ! Je m'appelle Kyoshiro, chunnin de Suna. C'est la première fois que je te vois, qui es-tu ?

Le garçon, ou plutôt l'homme, qui se trouvait devant lui était clairement son aîné. Il ne pouvait prétendre savoir exactement son âge mais par ses traits, il devait avoir quelque bonnes années de plus. Il s'attendait évidemment à avoir à faire à un jounin.

Tsurugi sentait un début de migraine poindre dans son crâne qui commençait à surchauffer à force de se retrouver au milieu d'une bande de gamins râleurs, surexcités et braillant à tut-tête en se courant après.
A 20 ans, c'était quelque chose qui vous énervez particulièrement et Tsurugi avait les doigts qui le démangeaient de dégainer son tachi pour en couper un en deux ou bien d'incanter un Goukakyuu, une boule de feu, pour calmer la petite bande, mais il se disait que le Kazekage ne serait guère heureuse qu'on lui rapporte qu'un de ses ninjas avait incinéré un gamin du village pour la seule raison que ce dernier lui tapait sur les nerfs.
Cela lui rappela qu'il avait promis de passer à un barbecue qu'organisait les parents d'un ami d'académie, il ne devait donc pas trainer pour accomplir cette fichue mission si il voulait en profiter un petit peu...

Il regardait donc les gamins avec un regard noir, prêt à repérer le premier qui s'écarterait du troupeau afin de le ramener par la peau des fesses.
Son regard se posa également sur son partenaire pour cette mission, un certain Kyoshiro Hizo. Tsurugi était sûr de ne jamais l'avoir rencontré auparavant : surement un ninja sortit de l'académie tout fraichement sorti de l'académie. Son regard d'adolescent l'avait tout de suite informé que le shinobi était son cadet. La question qui se posait alors été son grade : gennin ou chuunin ?
Tsurugi espérait dans son fort intérieur qu'il s'agissait d'un gennin : il en avais marre des petits jeunes qui avaient un rang supérieur au sien, et tout cela parce qu'il n'avait pas pu pratiquer le ninjustu durant de nombreuses années et qu'il avait perdu un temps précieux en futilités.
Kyoshiro semblait être un ninja sérieux et assez talentueux. Sa tenue lui donnait plus des airs de karatéka que d'un ninja, mais il pouvait être un expert du taïjustu après tout.

Tsurugi était plongé dans ses pensées lorsqu'il entendit la voix de Kyoshiro près de lui :

"Salut ! Je m'appelle Kyoshiro, chunnin de Suna. C'est la première fois que je te vois, qui es-tu ?"

Ainsi, cet adolescent était un chuunin... Cette simple pensée déprima encore plus Tsurugi, lui inspira de nouvelles pulsions destructrices.

"Je m'appelle Tsurugi et je suis encore un gennin... Bien que j'ai cinq ans de plus que toi... Et, en effet, c'est la première fois que nous nous rencontrons puisque je suis sorti de l'académie il y a déjà plusieurs années et que j'ai effectué de nombreuses missions depuis."

Là, il va me demander pourquoi je ne suis toujours pas monter de grade, prophétisa Tsurugi intérieurement devant le regard ahuri de l'autre ninja.
Cela ennuyait profondément Tsurugi de raconter cela à Kyoshiro, mais au moins ce serait l'occasion de partager cet épisode de sa vie avec quelqu'un et d'exorciser ses démons intérieurs. Tsurugi attendit que son partenaire pose la question qui devait indubitablement lui brûler les lèvres.

Kyoshiro était sidéré et il ne parvint pas à camoufler sa surprise. En effet, la question lui brûlait autant les lèvres que l'esprit. *Comment est-ce qu'un type qui doit avoir 20 ans est encore un genin ? Et il dit que cela fait de nombreuses années... ... il n'a donc pas eu le temps ou l'envie de graduer ? J'étais genin à 12 ou 13 ans et je fut promis chunnin 1 an et demi plus tard...* En effet, il s'apprêta à lui poser la question, mais le cri aigu d'une petite fille qui venait de se faire pincer par un garçon lui rappela que la séance de questions pouvait attendre. De plus, il est fort probable que le sujet devait gêner son interlocuteur, aussi il préféra ne rien lui dire. Il s'adressa plutôt aux enfants.

- BANDE DE PETITS MONSTRES !!! FERMEZ-LA !

Il ne faut pas se leurrer. Le jeune chunnin n'avait aucune expérience avec les enfants. Il ne savait donc pas comment faire pour les calmer, les motiver à obéïr et les convaincre de se montrer tranquille au moins jusqu'à ce qu'ils arrivent chez eux. Il continua, remarquant que ses hurlements furent sans succès et que la petite fille en question éclatant en sanglots sous les moqueries d'un groupe de garçons mené par le fauteur de trouble qui l'avait pincé.

- Le prochain qui crie, se chamaille, qui pleure, qui coure partout, qui mord, qui frappe ou qui fait n'importe quoi d'autre pour m'emmerder, je l'ASSOMME !!!

Ce eut pour effet, temporaire, d'attirer un silence paisible. Kyoshiro était quelqu'un de déterminé mais sa patience avait des limites. En espérant que ce calme ne soit pas '' l'oeil de la tempête''. Il se retourna à nouveau vers Tsurugi. Étant le supérieur, il devait prendre une décision même dans les situations les plus critiques (celle-ci en est un bon exemple).

- Tsurugi-san, pour que cela soit plus simple, plus rapide et moins dur pour nos oreilles surtout, je propose que nous séparions le groupe en deux. Nous conduirons chacun une moitié du ''troupeau'' chez leur parents respectifs. Nous avons le devoir d'emmener des enfants à l'orphelinat si la maison et/ou la famille d'un enfant est jugée inacceptable pour l'accueuillir. Il faut aviser les parents pour qu'eux-même aillent le chercher là-bas. Mais ne leur dit pas que c'est l'ordre direct de la Kazekage, dis-leur que c'est un ordre de la haute direction de Suna, ce sera moins dur à encaisser pour la belle Rik... ... pour la Kazekage ! Je ne veux pas qu'elle aille trop d'ennuis. Lorsque ce sera terminé, rejoignons-nous devant le palais de Kazekage-sama. Je m'occuperai de faire le rapport.

Voilà des explications claires et directes. Rien de très complexe. Le déroulement sera le plus à craindre. Kyoshiro attendait donc la réaction du grand genin.

Tsurugi ne savait plus comment faire pour ne plus avoir à supporter les vagissements des gosses qui grouillaient autour de lui. Kyoshiro semblait lui aussi proche du point de rupture et avait pousser une geulante contre un groupe de gosses qui se chamaillaient, les menaçant de violences physique (ce qui rassura Tsurugi : il n'était pas le seul à avoir les poings qui le démangeait).

Après sa tirade, et profitant que le calme était temporairement revenu, Kyoshiro se tourna vers son coéquipier. Tsurugi s'attendait à se qu'il l'interroge sur son passé, au lieu de ça il lui donna une liste d'ordres pour la mission :

Tsurugi-san, pour que cela soit plus simple, plus rapide et moins dur pour nos oreilles surtout, je propose que nous séparions le groupe en deux. Nous conduirons chacun une moitié du ''troupeau'' chez leur parents respectifs. Nous avons le devoir d'emmener des enfants à l'orphelinat si la maison et/ou la famille d'un enfant est jugée inacceptable pour l'accueuillir. Il faut aviser les parents pour qu'eux-même aillent le chercher là-bas. Mais ne leur dit pas que c'est l'ordre direct de la Kazekage, dis-leur que c'est un ordre de la haute direction de Suna, ce sera moins dur à encaisser pour la belle Rik... ... pour la Kazekage ! Je ne veux pas qu'elle aille trop d'ennuis. Lorsque ce sera terminé, rejoignons-nous devant le palais de Kazekage-sama. Je m'occuperai de faire le rapport.

Tsurugi n'avait pas manqué le lapsus, rattrapé de justesse, de Kyoshiro au sujet du Kazekage. Tsurugi aurait parié Hatorano que le chuunin devait en pincer pour la leader du village... Resté à savoir si l'inverse était vrai...

L'amour... soupira intérieurement Tsurugi. Je ne comprendrai jamais... Mais, j'aimerai vraiment être là le jour où les fossiles du conseil apprendront qu'un chuunin est amoureux de la Kazekage. Le plus beau serait qu'elle aussi soit amoureuse de lui.

Cependant, Kyoshiro n'avait pas posé la question que Tsurugi s'attendait le plus à entendre.
Soit le Chuunin n'était pas interressé par des détails sur ses partenaires, soit il n'osait demandé des précisions ; ce qui, dans un cas comme dans l'autre, était plutôt embêtant : un ninja est censé être quelqu'un de curieux afin d'assumer les missions d'espionnage, de vol et d'assassinat inscrit sur la liste des missions dédiées aux shinobis.
Tsurugi espérait juste que ce n'était pas le fait d'être son ainé qui avait gêné le chuunin, ce qui avait le don de l'irriter au plus haut point. Mais, ce ne semblait pas être le cas : Kyoshiro était sur le point de poser la question, mais s'était finalement ravisé au dernier moment. Surement qu'il pensait que la question allait le gêner, voir l'agacer...

Il fit signe de la tête qu'il était d'accord : si chacun s'occupait d'une partie du troupeau, la mission serait achevé deux fois plus vite... Si on excluait les bousculades, les courses incontrôlées, les chutes, les blessures... La journée s'annonçait vraiment très longue.
Il prit donc la tête d'une dizaine de gamins et s'engagea dans les rues de Suna avec une liste d'adresses que lui avait remis Kyoshiro. Lorsqu'ils eurent fait quelques pas, Tsurugi s'arrêta et se retourna vers son troupeau :

"Kyoshiro-san, que nous venons de quitter, vous a menacé de vous assomer si l'un de vous ne se tenait pas tranquille. J'ai encore moins de patience que lui et je connais d'interressantes techniques katon. Alors, le premier ou la première qui chahute, bouscule, hurle, que je dois aller chercher à droite ou à gauche risque d'avoir très chaud. Compris ?"

Regards ahuris des gosses.
Finalement, une gamine au nez pisseux et à l'air pincé, une sorte de petite prétentieux qui se croyait interressante, s'avança et toisa Tsurugi d'un air effronté :

"Je suis sûre que tu n'oseras pas..."

Tsurugi esquissa un sourire. Il composa rapidement les trois mudras et exécuta une magnifique boule de feu qui éclata juste devant les pieds de la morveuse.

"Je n'oserai pas ? Là, j'y suis aller doucement pour ne pas te faire peur, mais je peux t'envoyer une boule de feu deux fois plus grande que toi..."

La gamine recula, les yeux écarquillés, et tomba sur les fesses en tremblant de tous ses membres. Tsurugi vit dans les yeux de son groupe que son message était passé. Il allait peut-être bien s'amuser après tout...

En évitant de poser des questions trop indiscrètes, Kyoshiro ignorait que son coéquipier en avait mal saisit le motif. Même s'il était vrai que son attitude ressemblait à un manque d'intérêt, la réalité était tout le contraire. La situation de Tsurugi lui chatouillait l'esprit et normalement, il lui aurait probablement poser quelque questions, seulement pour jaser et faire connaissance. Après tout, c'est un gars sociable qui a du charisme. Mais le moment était mal choisit, tout simplement. Ils devaient emmener des enfants chez leur parent, des enfants qui ne tarderaient pas à exploser de toute sorte d'émotions. Afin d'éviter d'avoir courir partout pour les rattraper, il préféra débuter la mission et faire un brin de causette lorsque tout sera terminé.

Ce qui devait arriver arriva. Un groupe d'enfants sans une réelle autorité pour les surveiller ne peut rester sage très longtemps. Bientôt, les cris et les rires fusèrent de partout autour du jeune ninja. Il n'était pas habitué à une telle situation et son expression faciale, agacée et crispée, le démontrait parfaitement. Mais malgré tout, les gamins suivaient. *Calme-toi Kyoshiro, tu as déjà connu pire, c'est bientôt terminé, tu as connu pire... ... mouais, pas sûr !*

Il marchait dans les rues, entouré d'enfants, quand il entendit un percutant bruit d'explosion venant de l'arrière. Tous sursautèrent, y compris les villageois. Mais Kyoshiro en connaissait la source. Son frère également maîtrisait le feu grâce à son affinité Katon et l'ayant vu s'entraîner, il savait qu'il s'agissait d'une technique ninja, sans vraiment pouvoir dire laquelle.

- Continuons de marcher et cessez de traîner !

C'était problématique. Si Tsurugi quant-à-lui avait trouvé une stratégie pour impressionner les enfants, il en était tout autrement pour Kyoshiro qui ne possédait pas de techniques ninjutsu, hormis les techniques de base enseignées à l'Académie. Sa trop faible quantité de chakra ne lui permettrait pas de créer un jutsu et de continuer le combat après. Il devait donc par ses propres moyens conduirent ces petits chez eux, en parcourant toute la ville...

Il avait fait quelque mètres quand il sentit les regards des passants fixés sur lui. Il pouvait entendre des rires et des appellations du genre '' nounou '' ou encore '' gardienne ''. En général, il acceptait bien les blagues, étant lui-même assez blagueur. Mais épuisé et irrité, cela ne le fit pas rire du tout. L'air sombre et les poings serrés, il continuait son chemin en feignant ne pas entendre les commentaires le visant.

Soudainement, l'un des petits garçons essaya de filer en douce. Kyoshiro le vit et le rattrapa en le soulevant de terre.

- Je t'ai dit de rester ici !!!
- Lâche-moi ! Je te déteste ! Puis il lui mordit le bras dans un ''crounch'' sonore.

AAAAOUIILLE !!!!! Kyoshiro lacha prise et le petit garçon s'enfuit. Du coin de l'oeil, il vit le groupe d'enfant s'éparpiller dans toute les directions, croyant sûrement que c'était un jeu.

Décidément, il allait en chier !

Les rues de Suna n'avaient jamais semblé aussi ennuyeuses pour Tsurugi que cet après-midi là entouré de ses gamins.
Il jeta un rapide coup d'œil à la liste d'adresse que lui avait confié Kyoshiro, l'une des adresses semblait tout proche. En gardant un œil sur ses petits protégés, Tsurugi orienta son troupeau pour qu'il prenne la direction qu'il souhaitait.

En marchant, il remarqua que les passants se retournaient sur son chemin et le regardaient comme si il était dément... Bien sûr, il avait peut-être légèrement exagéré la note lorsqu'il avait lancé une boule de feu mineure devant la gamine, mais ce qui l'intéressait avant tout était de bien marquer les petites cervelles immatures de ces mômes tout juste sorti des kimonos de leurs mères et qui n'avaient aucune idée des réalités de la vie... Surtout du fait qu'un ninja avait autre chose à faire de ses journées que du gardiennage d'enfants, encore plus dans le contexte politique actuel.

Il remarquait, non sans une certaine satisfaction, que la fille qui l'avait provoquée quelques minutes auparavant prenait le plus grand soin pour rester à bonne distance de lui et de ne jamais croisé son regard. Il marchait en tremblant légèrement sur ses jambes et en agrippant la manche de son camarade de marche.

Elle ne s'en rend peut-être pas compte, mais je lui ai surement rendu le plus grand service de sa vie.

Tsurugi espérait juste que la petite frayeur qu'il lui avait faite allait la faire réfléchir sur son comportement et lui faire changer de mentalité. Il avait bien fallu une certaine rencontre à Tsurugi pour lui faire comprendre que le meilleur moyen pour continuer à vivre après la mort de ses parents n'était pas de foutre sa vie en l'air, mais bien de s'entrainer encore et toujours afin de devenir une meilleur ninja et de pouvoir participer un jour à la destruction de l'Akatsuki.

Durant les heures qui suivirent, Tsurugi parvint à restituer presque tous les gamins qu'il avait dans son groupe, y compris la fille arrogante.
Il lui restait une gamine à restituer à son foyer et deux garçons sur les bras que les parents n'avaient pas pu accueillir, ces deux là allaient devoir être envoyé à l'orphelinat. Ils regardaient Tsurugi avec des yeux de chiens battus qui signifiaient bien qu'ils ne voulaient pas se retrouver là-bas, mais Tsurugi n'avait pas le choix, il n'avait pas d'autre solution et c'étaient les ordres du Kazekage... Même si ça le faisait chier...
Il trouva facilement la dernière adresse indiquée : une maison modeste dans le secteur ouest du village, une demeure standard dans un village guerrier dont le seul but était de produire la nouvelle génération de shinobis.
Tsurugi frappa donc à la porte et un homme vint lui ouvrir :

"Bonjour, monsieur, dit Tsurugi. Je me nomme Tsurugi, shinobi du village de Suna. Je viens vous rendre votre fille qui semble avoir été enlevée il y a quelques temps."

L'homme regarda quelque secondes la fille qui accompagnait Tsurugi avant de s'écriait : "AYAKO-CHAN!!!!"

La fillette sauta dans les bras de son père qui la serra très fort en versant des larmes de joie et en remerciant de nombreuses fois le shinobi.
Il ne restait plus à Tsurugi qu'à prendre congé et à emmener les deux derniers enfants à l'orphelinat avant de rejoindre Kyoshiro chez le Kazekage afin d'effectuer le rapport de mission.

Kyoshiro n'avait pas pris d'avance. Il perdit un bon 45 minutes à retrouver tous les enfants qui s'étaient enfuit en courant et les réunir autour de lui. Il pouvait à présent commencer sa mission.

Parcourir le Village Caché du Sable en compagnie d'une bande d'enfants n'était pas de tout repos, le jeune chunnin l'apprit à ses dépends. Il était sale, épuisé (la journée fut longue et active) et avait le pouce encore rouge suite à la morsure infligée par le petit garçon. Précision que ce fut ce jeune gamin que Kyoshiro retourna chez lui le premier.
Ce fut une bonne stratégie. Il eut le loisir de découvrir que, comme une meute de loup, il y a toujours un dominant: celui qui dirige la meute. Dans ce cas-ci, il s'agissait de ce garçon. Dès qu'il fut rentré chez lui, au grand bonheur de ses parents qui louangèrent le ninja pour l'avoir délivré des griffes des contrebandiers et l'avoir ramené, les autres enfants se calmèrent aussitôt, privé de leur chef.

Kyoshiro venait de déposer la dernier enfant chez lui, la petite fille qui pleurait tout le temps. Le shinobi poussa un soupir de soulagement. Il ne restait que Kira Susano, l'objectif de la mission de kidnapping, qu'il devait envoyer à l'orphelinat. Il eut soudain un pincement au coeur. Comment se serait-il senti si on l'avait privé de sa famille pour l'envoyer dans une sorte de prison pour enfants alors que la faute repose souvent sur les épaules des parents.

- Kira...
- Quoi ?
- Je ne peux pas t'emmener chez toi pour le moment. Je vais devoir te déposer à l'orphelinat et ce sont tes parents eux-mêmes qui viendront te chercher.

Le petit garçon hocha la tête, sans aucune émotion. * Probablement qu'il sait pourquoi. Il n'a peut-être même pas envie de retourner chez ses parents... * (voir partie 1 mission kidnapping)

Dès que cela fut fait, il prit le chemin du palais du Kazekage où il devait y rencontrer son coéquipier Tsurugi. *Je me demande si ça a été plus simple pour lui que pour moi...* En marchant dans la grande rue, il eut un petit sourire en repensant à toute cette histoire. Même si c'était de petits morveux, au fond il s'y était presque attaché. De plus, tous ces jeunes étaient ''ses'' petits morveux, compte tenu du fait qu'il les avait sorti de cette cave humide de bandits, au beau milieu du désert.

Il arriva donc devant le palace et y vit le genin qui l'attendait, assis sur les marches de l'entrée. Il ignorait depuis combien de temps il attendait, mais il eut la réponse à sa question: Il est possible que cela avait été plus calme pour lui.