A la recherche du voleur [mission]

Tsurugi sortit du bureau du Kazekage dans un état à mi-chemin entre l'excitation et le découragement.
L'excitation de pouvoir effectuer une nouvelle mission pour le village, le découragement devant les faibles missions dont il devait se contenter en tant que gennin : il voulait de l'action et surtout pouvoir voyager pour découvrir qui avait assassiner ses parents. Même si son niveau était largement insuffisant, il ne savait pertinemment, il criait vengeance de tout son corps.
Tsurugi relu une nouvelle fois le document que le Kazekage lui avait remis : un gamin saccagé les plantations du village et, comble de tout, voler ce qu'il n'avait pas saccagé. Encore une victime de la mauvaise éducation parental, lorsqu'il était enfant Tsurugi aurait été sévèrement puni si il avait seulement osé penser à une telle entreprise...

Il atteignit enfin la sortie du village et se dirigea vers la zone agricole de Suna. C'était un vaste complexe à l'est du village où certains civils cultivaient toute les denrées essentielles au village que celui-ci ne pouvait importer de l'extérieur.
Sur place, Tsurugi rechercha le responsable de l'ensemble du complexe. C'était un homme à la peau mât et aux yeux porcins qui dit s'appelait Jiroko Awuri :
-Alors, M. Awuri, demanda Tsurugi. Pouvez-vous me montrer où montrer où sévit notre petit vandale?
-Il s'attaque à un champs au hasard de l'exportation, expliqua l'homme. Il ne semble pas suivre un plan préétabli. Voilà pourquoi on pense qu'il s'agit d'un acte de vandalisme d'un gamin plutôt que d'un acte prémédité par une organisation.
Cette dernière remarque aurait surement plu au nouveau Kazekage... songea Tsurugi avec un sourire involontaire.

Les deux hommes atteignirent une zone qui avait visiblement reçu la visite du vandale : des épis de maïs et de blé jonchaient partout le sol et les tiges étaient tordu comme si on s'était acharné sur eux. Tsurugi avait l'impression de se retrouver sur un lointain champs de bataille comme ceux que lui décrivait son père lorsqu'il avait commencé sa formation de ninja, afin de lui faire saisir l'horreur et la futilité de la guerre.
Mais, à présent qu'il se retrouvait physiquement en présence d'un tel chaos, le ninja compris véritablement ce que son père voulait faire passer à travers ses récits à son fils.
Il hocha la tête et annonça qu'il allait réglé le problème.

Le vandale accomplissait son œuvre à la nuit tombé, alors Tsurugi passa la journée à arpenter l'exploitation afin de se familiariser avec son terrain d'action et pouvoir plus facilement coincé l'auteur des saccages et des vols.
Lorsque la nuit se coucha enfin, Tsurugi était prêt. Il joignit les mains et invoqua plusieurs clones qu'il envoya surveiller en plusieurs points de l'exploitation : si l'un d'entre eux voyait quelque chose, il l'avertirait immédiatement par le biais de la radio que Tsurugi avait amené avec lui.
Mais, plus la nuit avançait et plus Tsurugi doutait que le vandale allait montrer le bout de son nez.
Soudain, sa radio grésilla :
"J'ai repéré quelqu'un dans la partie nord de l'exploitation," fit la voix d'un de ses clones.
Tsurugi se leva alors et se faufila furtivement à travers les champs pour rejoindre la zone nord. Lorsqu'il y arriva, le vandale était déjà en train d'exécuter sa basse besogne. Il s'agissait d'un jeune homme d'une quinzaine d'années au cheveux bruns, aucun bandeau frontal n'était visible sur son front.
J'ai donc évité un ninja, pensa Tsurugi. C'est déjà ça...
Il s'avança vers le jeune homme :
"Tu veux un coup de main, gamin ?"
L'adolescent sursauta, puis esquissa un sourire moqueur :
"Alors, ils ont envoyé un ninja pour régler le problème?
-Qui ils ?
-Ces abrutis de paysans. Ils ont trop peur pour m'affronter, alors ils envois un shinobi.
-D'accord... fit Tsurugi comme blasé. Si tu m'expliquais d'abord pourquoi tu fais ça ?
-Tu ne sais pas ?
-Je devrais ?
-Mes parents sont très pauvre suite de la perte d'emploi de mon père. Ils ne peuvent pas acheter des denrées sur le marché du village, alors ils ont demandé au chef Awuri de leur faire crédit le temps que mon père retrouve un nouveau travail. Mais, il a refusé : il avait trop peur de perdre de l'argent, alors j'ai décidé de saccager ces champs pour que tour ces fermiers voient ce que c'est que de ne pas gagner suffisamment d'argent pour pouvoir se nourrir.
-Je vois, répondit Tsurugi. Mais, ton action ne sert à rien : ces fermiers sont à la base de la chaine, ils se serviront avant de fournir le village. Par conséquent, ton plan est caduc... Je vais cependant m'assurer que l'on vienne en aide à ta famille en ton absence.
-Mon absence ?
-Bin oui, je peux pas te laisser partir, tu le comprends je suppose."

Sur ces mots, Tsurugi sortit un kunaï de son étui et le lança. L'arme se planta dans la manche du jeune homme et le cloua au tronc d'un arbre derrière lui : il y était accroché et ne pouvait se libérer.
Tsurugi s'approcha lentement et assomma le jeune homme. Il le prit alors dans ses bras et l'amena à la prison du village pour qu'on l'oblige à avouer où il avait caché ses larcins et qu'il répare ses saccages.
Plus tard, dans la matinée, il vit le Kazekage afin de lui parler de la situation où se trouvait la famille du jeune homme.