Promenade improvisée? [Mission]

Un souffle de amena du sable sur son visage et il fut fermer les yeux pour ne pas finir aveuglé. Le désert s'étendait devant lui, immense, doré et brûlant. Les dunes projetaient des ombres furtives sur les grains clairs sans réussir à dissiper la couleur orangée du paysage.
Les pas de Gaara laissent une trace éphèmère, balayée immédiatement par le vent chaud et sec.
Sa démarche calme et assurée lui permettait de marcher assez vite, en dépit de la chaleur.
Mais celle-ci ne l'importunait pas, au contraire.

Un léger frémissement se fit entendre dans le sable et Gaara tourna la tête pour en trouver l'origine. Mais il ne put rien faire et un Shuriken vient se planter dans son épaule. Ou plutot, la personne qui l'avait attaqué pensait cela.
Pensant que le jeune homme était blessé, elle sortit de sous le sable, où elle était terrée pour aller à sa rencontre.

C'était un homme d'une trentaine d'année à l'air sérieux mais légèrement surnois aux vêtements sombres et aux yeux enfoncés dans leur orbite. Sa démarche était souple et aurait pu passer inaperçue, mais pas pour l'ouïe entrainée de Gaara. Passer des nuits entière réveillé, à guetter le moindre brui, avait été le meilleur entrainement que puisse recevoir un Ninja, même si celui-ci s'est fait contre son gré.

Une exclamation de surprise passa sur son visage quand il vit le sable qui entourait le corps du jeune homme et une lueur de panique brilla dans son regard en voyant l'arme à ses pieds.
On ne lui avait pas dit qu'il devrait affronter ce... démon... Kaito-sama lui avait juste dit d'aller récupérer une lettre à un Ninja de seconde zone, pas à Sabaku no Gaara.

Celui-ci haussa un sourcil moqueur en voyant la réaction de l'homme. Il se baissa pour ramasser l'arme tranchante sur le sable, pendant qu'il reprenait une apparence normale. Il leva de nouveau la tête vers son assaillant pour voir qu'il était toujours livide. Ses sourcils se froncèrent sous l'effet de la concentration, et l'homme vit avec effroi le sable l'immobiliser.
Gaara eut un regard froid avant de déclarer:

-Je ne prends pas la vie de la vermine... Je laisserai donc ce soin au scorpions et autres créatures du désert. Peut-être auras-tu de la chance et un brigand croisera-t-il ton chemin pour gentiment venir te délivrer?

Et il se retourna sans adresser un quelconque regard au malheureux. Même s'il ne tuait plus pour des raison aussi futiles, son naturel cruel n'avait pas disparu. Il l'avait laissé vivant simplement pour se donner bonne consience, pour ne pas se dire qu'il avait tué un homme. Il savait évidemment que personne ne viendrait le délivrer, qu'il resterait bloqué là et qu'il connaitrait un sort peu enviable.
Ce fut avec une évidente mauvaise foi qu'il poursuivit son chemin, se disant qu'en fin de compte, il avait été gentil.

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