L'académie ninja... Cela rappelait tant de souvenirs à Tsurugi : ses longues années d'études pour enfin décrocher son diplôme qui avait fait de lui un véritable ninja de Suna. Si seulement la suite des événements avaient pu être plus heureuse...
Tsurugi chassa ces pensées en secouant vigoureusement la tête : c'était de l'histoire ancienne, il devait se concentrait sur le futur à présent et en particulier sur la mission que lui avait confié la Kazekage.
Lorsqu'il entra dans la cour de l'académie, Tsurugi vit des dizaines d'étudiants en train de courir partout et de brailler comme des vaux.
Où que j'aille, il faut qu'il y est des gosses pour me flanquer une migraine... songea amèrement Tsurugi.
Il chercha des yeux un professeur capable de le renseigner. Il en repéra enfin un qui surveillait les étudiants, Tsurugi se dirigea donc vers lui et remarqua soudain qu'il connaissait même bien.
Arriva à son niveau, il lui fit un signe de la main en le saluant :
"Bonjour, professeur Kishuri ! Vous vous souvenez de moi ?
-Tiens, fit celui-ci, ce ne serait pas ce garnement de Tsurugi qui m'avait donné tant de fils à retordre lorsqu'il était étudiant ?
-Si, professeur. Mais, je suis ici en mission : on m'a chargé de retrouver le ninja qui vous a dérobé un parchemin de techniques.
-Ah, Hiroki Yazawa...
-A-t-on une idée de ce qui aurait pu le pousser à commettre ce vol et où il aurait pu aller ?
-Pas vraiment, non. Hiroki n'était pas vraiment un ninja ambitieux ou avide de puissance comme d'autres. Il était solitaire, c'est vrai, mais ne se serait jamais abbaissé à un tel acte. Pour moi, c'est incompréhensible..."
Un long silence s'installa avant que Tsurugi ne le rompe.
"Quelqu'un a déjà fouillé l'endroit où il habitait ? demanda-t-il.
-Pas à ma connaissance... Pourquoi ?
-Disons que j'ai une légère intuition..."
Sur ces mots, il prit congé de son ancien professeur et retraversa la cour rempli d'enfants tandis qu'un surveillant annonçait la reprise des cours.
Oui, Tsurugi avait un très mauvais pressentiment au sujet de cet étrange vol, il ne pouvait encore l'expliquer ou plutôt ce qu'il supposait était tellement énorme qu'il préfèrait accumuler quelques indices ou indications avant de vraiment énoncer son hypothèse.