Entrainement à l'XP

Le jeune homme commença donc à vagabonder dans les rues de son village bien aimé. Saluant les personnes qui le fixaient, ils étaient tous encore un peu craintifs à son sujet et cela pouvait se comprendre. Et, bien qu’il tente de se faire le plus discret possible, sa présence se faisait vite sentir. En effet, il ne portait pas grand-chose sur lui. Assurément, il n’était vêtu que d’une sangle mise en oblique sur la partie supérieure de son corps. Cette dernière, faite de cuir était reliée par ces deux bouts à l’aide d’une tête de dragon gravé dans un étrange métal…Peut-être de l’argent. Pour compléter cela, une autre sangle horizontale venait croiser la première, elle aussi constituée de cuir et d’argent par endroits. Mais qu’a-t-il bien pu mettre sur ses jambes ? C’est fort simple, un pantalon des plus basiques comme il en existait tant. Assez large pour qu’il puisse se mouvoir à son aise et décoré de différents motifs afin de le rendre plus agréable à l’œil. Il le retenait avec une large ceinture à laquelle un autre bout de tissus était accroché. Néanmoins, cet autre morceau de tissus semblait avoir bien plus de valeur que le pantalon lui-même et cela pouvait se remarquer à l’écusson cousu dessus. Oui, cet écusson était l’insigne d’une ancienne famille de noble aujourd’hui disparue dans d’obscure raison. Pourtant, si nous prenions la peine de lire l’inscription qui figurait sur cette enseigne, on pourrait déchiffrer « Chôjirô », le nom de son défunt ami Shuya. Mais ce ne sont pas vraiment ses vêtements qui faisaient de Shinzo quelqu’un de facilement visible. Non, c’était plutôt son visage et ses yeux. Effectivement, ses yeux bleutés étaient décorés d’une profonde solitude, donnant un aspect « cruel » au jeune homme. Néanmoins, sous cette apparence froide, l’habitant de Atsusa était attentionné, du moins avec les personnes qu’ils jugeaient comme étant ses « amies »

Mais ce n’était pas les rues qu’il voulait visiter, l’agitation y était trop importante, il voulait un peu de calme et il connaissait l’endroit parfait pour cela, le désert ! C’était le lieu idéal, peu de personne s’y baladait, de plus une légère brise venait caresser les joues des voyageurs et leur assurait ainsi une température corporelle adéquate, ni trop élevée, ni trop basse. Le Kaguya partit donc en direction, non pas des portes de Atsusa mais des remparts. Il ne voulait pas prendre la sortie commune à tous les habitants, il se ferait bien trop vite remarquer. C’est pourquoi il se dissimula dans la cour emplie de sable du terrain de jeu. Une fois dans ce dit terrain de jeu, il tourna la paume de ses mains vers les cieux et une dizaine de petits os jaillirent de ces paumes, il s’approcha d’une rempart et commença à grimper, ses os lui permettant de « coller » à la parois. Le shinobi stagna un instant au sommet du mur qu’il venait d’escalader. Il sauta ensuite et se mit immédiatement à bouger, allant vers l’immensité jaune. Du moins partiellement jaune, en effet le sable du désert était jaune par ci et blanc par la, un véritable spectacle pour les yeux ! Le tissu de noble du garçon virevoltait à cause du vent donnant l’impression d’être un drapeau. Shinzo augmenta la vitesse pour atteindre plus rapidement un immense roché en plein milieu du désert, pourquoi se rendre là bas ? Et bien le rocher offrait une large zone ombragée bienfaisante et agréable. Le jeune garçon se posa donc sur le sable fin et s’adossa contre la roche, il s’assit ensuite, enfonçant son poids dans le sol. Lentement, les paupières du Jinchuuriki devinrent lourdes, l’obligeant à les fermer. Il se trouvait donc dans la plus parfaite des obscurités ; son souffle ne tarda pas à diminuer son rythme afin de procurer dans le corps du jeune homme une somptueuse sensation de bien être. Shinzo quitta peu à peu notre monde, plongeant à pieds joints et la tête la première dans une autre dimension, celle des cauchemars et des rêves.

Voici ce que notre ami Shinzo venait de lire. Son Senseï lui avait donné une feuille contenant cette histoire. A la suite de cela figurait une question simple et compliqué à la fois : « Qu’aurais-tu fais à la place de Kira ? ». Le livre donné il y a peu par le Juunin allait enfin servir à quelque chose ; assurément, l’œuvre expliquait en long et en large les différentes tactiques de combats et diverses stratégies de groupe ou en solo. Shin se saisit du stylo qui reposait à coté de sa main, promptement, il se mit à écrire :

Citation :

D’après ce que j’ai pu lire, Kira a tout l’air d’un combattant relativement doué au corps à corps et qui réfléchit tout de même avant de passer à l’action. Effectivement, le fait d’analyser l’environnement est une chose primordiale lors d’un combat, d’autant plus lorsque vous êtes en groupe. De cette façon, Kira a remarqué les trois arbres et à jugé qu’il serait bon d’y grimper pour tendre une embuscade à l’ennemi. Il prit ensuite des dispositions pour se protéger, malheureusement, il restait une zone de son corps relativement exposée et la position qu’il avait prit ne lui permettait que difficilement d’esquiver une attaque provenant de cet angle. Et, si par chance il arrivait à éviter le coup, l’adversaire en profiterait pour porter une nouvelle attaque qui, comme nous l’avons vu, le touchera inexorablement. Si j’eu été à la place de notre shinobi, j’aurais travaillé d’avantage avec mes coéquipiers. Nous l’avons vu et cela à plusieurs reprises, qu’un homme seul ne peut être parfait ; or, dans une équipe, les partenaires comblent les lacunes des autres. Par exemple, dans ce cas ci, Kira aurait dut rester en réserve puisque plus à l’aise au corps à corps, ses compagnons, s’ils pratiquaient le Ninjutsu fatigueraient les opposants. Lorsque ces derniers seraient en mauvaise posture, Kira leur assénerait le coup de grâce.
Deuxièmement, le choix de grimper à l’arbre n’était point très judicieux d’après moi. D’une certaine manière cela lui donnait des avantages mais encore plus de désavantages. D’une part il pouvait scruter l’horizon, mais si l’ennemi se terrait sous un buisson, une vue aérienne ne servait nullement à rien. Quant aux attaquants, ils pouvaient clairement voir Kira en levant simplement leurs têtes. Comme expliqué plus haut, le ninja de Suna réduisait les possibilités d’attaque adverse en se perchant mais il diminuait également ses chances d’esquive et de contre attaque. Aussi, il délaissait ses « amis »qui, réduits au nombre de deux, seraient plus aptes à la défaite. En somme, l’idée de Kira pouvait sembler appropriée à la situation mais il s’agissait en faite d’une opération suicide. C’est seulement la chance qui permit au shinobi de Suna de rester envie… Mais le facteur chance fait lui aussi partie d’un combat.

L’aspirant déposa ensuite son stylo, sa réponse était assez complète, bien qu’il ignorait si cette dernière était la bonne. Il s’empara de la feuille et sortit de la classe. Son professeur lui avait dit qu’il l’attendait dans une grande salle, vers les sous sol de l’académie. Le manipulateur des Os s’y rendit donc tout en restant sur ses gardes, il avait prit l’habitude à présent ; les attaques surprises de son Sempaï ne le surprendraient plus ! Malheureusement, ou devrais-je dire « heureusement » aucune bataille ne barra la route de l’étudiant. Il se trouvait donc au sous sol, plus exactement dans un lieu d’entraînement. Des cibles demeuraient suspendues au mur du fond et trois mannequins étaient plantés en plein centre de la pièce, des exercices pratiques ? Mais il venait tout juste de terminer son interrogation ! Quoi qu’il en soit, son Senseï, toujours aussi antipathique et silencieux arracha la feuille des mains du potentiel futur Genin. Il lut rapidement la réponse fournie par son élève et un rictus put se lire sur son visage… Soit il se fichait complètement de son disciple et de son stupide raisonnement, soit cela lui plaisait. Sans que Shin ne s’y attende, son mentor énonça quelques mots.

Le Juunin plongea sa main dans sa sacoche à objet, du bout des doigts il ressortit trois shurikens et deux kunai. Il expliqua ensuite que le but de la manœuvre était de les planté dans les cibles se trouvant à l’autre bout de la salle. La distance devait être d’à peu près soixante dix mettre. Shinzo s’apprêtait à lancer la première arme quand le « prof » imposa une condition. Sur les cinq armes données, quatre au moins devaient se loger au centre… Au quel cas, il refusait de le soumettre au test pour passer Genin… Le Kaguya devait tout donner sur ce coup la ! Tout d’abord, il analysa la situation, il n’y avait pas de vent, la trajectoire ne serait donc pas déviée. Aussi, le lancé devait être assez puissant pour parcourir les mètres. Il restait tout simplement à calculer l’angle de visée. Ceci fait, il propulsa le premier shuriken qui atterrit juste en dessous du centre. Shinzo reformula ses calculs et réitéra la manœuvre, cette fois fut la bonne. Le dernier shuriken troua lui aussi le centre, ce qui n’était pas bien compliqué une fois l’angle déterminé. Il fallait maintenant renouveler la chose avec un kunai, en prenant en considération que cette arme était légèrement plus lourde que la précédente et que sa forme changeait. Le jeune homme jeta donc l’instrument de combat. Bien vite il constata que le kunai n’atteindrait jamais le centre… C’est alors qu’il se souvint d’un passage du livre :

Citation :

Une arme lancée de toutes vos forces peut atteindre des vitesses incroyables. Mais aussi fort que vous puissiez être, sachez qu’une arme chargée en chakra sera bien plus solide et résistante et par la même plus rapide puisque alimentée en énergie. Pour ce faire, le ninja doit non seulement injecter du chakra dans l’arme mais également sur les bords de l’arme pour les rendre plus solide…

La dernière partie concernant la solidité ne l’intéressait pas vraiment en cet instant, non, loin de la. Ce qu’il voulait lui c’était de la vitesse ! Assurément, s’il ne parvenait pas à réajuster son kunai, adieux la chance de passer un jour Genin. Shinzo la dernière arme de son chakra et la projeta de façon à ce qu’elle heurte la première et la remette dans le droit chemin (^^). Par chance, le chakra empêcha que le second kunai lui-même ne soit dévié. Ainsi donc, un kunai embellit le centre de la cible, tendis que l’autre s’enfonçait dans le mur, sous la force du chakra.

D’un geste vif et brusque, Shin sortit de son sommeil… Ce rêve…Oui, il s’en souvenait maintenant… Cet examen Genin, il l’avait passé dans son tout premier village, un village inconnu à cause de sa superficie plus que ridicule. De plus, les shinobis y étant formés n’étaient que peu nombreux mais il ne fallait pas les sous-estimer. Notre jeune homme se releva et adira l’horizon, repensant à son ancien ami : Shuya. S’il était devenu ninja s’était pour lui, pour changer de vie et oublier le meurtre inutile de son compagnon…